samedi 20 juin 2009

L'OPINION d'AID Association initiatives dionysiennes sur la Burqa

Cessons d’accepter les provocations intégristes
A bas la burqa en public !
Des musulmanes et des politiques soutiennent l’avis du Conseil d’Etat
vendredi 18 juillet 2008 par JMT

Si le Coran commande aux femmes de se couvrir afin d’être reconnues comme croyantes et ne point être importunées, il est flou sur la nature de cette couverture. En tout état de cause, la burqa, voile de couleur sombre couvrant les femmes de la tête aux pieds - certains modèles laissant apparaître les yeux, d’autres non - apparaît comme une interprétation quelque peu outrancière des textes sacrés.....

On appréciera la ségrégation manifeste entre " les femmes .... couvertes.... afin d’être reconnues comme croyantes et ne point être importunées," ce qui sous-entendrait à contrario que le Coran autorise donc à importuner les femmes non couvertes car non croyantes ? Rien d’étonnant quand on se rappelle le constat que la plupart des religions ont été "révélées" et "codifiées" par des hommes.

On retrouve le même conflit majeur d’intérêt qui sévit quand des constituants sont ensuite élus et plus généralement quand les libertés sont octroyées au lieu d’être le fruit de la lutte des bénéficiaires.

Pour la paix sociale et civile, les religions doivent être absolument cantonnées dans la partie privée de l’existence..... ce qui va nécessiter de gros efforts, et notamment de la part des élus, hyperprésident en tête !

En attendant le jour où les humains seront peut-être assez évolués pour vivre sans avoir besoin de "béquilles mentales", sans credos, sans père noël, sans gourous, sans hommes providentiels, sans crainte de l’inconnu, sans réactions de rejet de ses semblables.....

Mais là c’est moi qui croit au père noël :-) .... les rares humains qui se sont déjà comportés de cette manière sont probablement les seuls véritables "saints laïcs" que cette planète ait portés

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Refuser la burqa, c’est respecter l’islam, p1
Fadela Amara : La burqa "est une prison", p1
Fadela Amara approuve la non-naturalisation d’une femme en burqa, p1
Hollande approuve le refus d’accorder la nationalité pour port de la burqa, p1
Il faut interdire la burqa - et le niqab, p1

Refuser la burqa, c’est respecter l’islam
QUOTIDIEN : vendredi 18 juillet 2008

Des sectes musulmanes profitent de l’ignorance généralisée de l’Occident sur l’islam pour se développer. Alors qu’elles sont interdites au Maghreb, les prédicateurs se nommant « salafistes » endoctrinent des femmes dans l’espoir de multiplier des cellules familiales. Car il s’agit bien de sectes. Ces groupuscules qui se disent musulmans utilisent l’islam pour fabriquer des frontières mentales entre les adeptes et le reste du monde : les non croyants, les croyants non musulmans, mais aussi les autres musulmans qui ne sont pas comme eux.


Dounia Bouzar anthropologue du fait religieux, ancienne personnalité qualifiée du Conseil français du culte musulman.

Comment ? En arrachant les individus à tous ceux qui assurent traditionnellement leur socialisation : enseignants, éducateurs, animateurs, parents et même… imams ! Car il s’agit d’exacerber les différences avec « les autres », c’est-à-dire tous ceux qui n’adhèrent pas à la secte. Et d’exagérer les ressemblances entre « adeptes », jusqu’à provoquer l’amalgame. A l’intérieur du groupe, les uns ne doivent pas se distinguer des autres, le « je » doit devenir un « nous », sans différenciation. Il s’agit de créer l’unité totale entre les adeptes.

Nous retrouvons bien de nombreux critères de la définition de la secte du rapport parlementaire de 1996 (1) : « déstabilisation mentale, rupture induite avec l’environnement d’origine, atteinte à l’intégrité physique, embrigadement des enfants, discours plus ou moins antisocial, troubles à l’ordre public ».

Depuis la nuit des temps, l’histoire des sectes est la même : ces groupuscules, porteurs de valeurs apparemment religieuses, sont des organes qui se coupent des « Eglises » (2) en même temps qu’elles se mettent à distance de la société dans laquelle elles veulent se répandre. Elles sont une force de rupture puisqu’elles reprochent aux Eglises d’avoir perdu leur authenticité originelle à force de compromis avec la société et d’alliance avec la puissance politique : aucune négociation n’est donc possible avec ceux qui n’appliquent pas les principes fondamentaux du groupe.

La première caractéristique des sectes, également énoncée dans le rapport parlementaire, est bien leur caractère de non assimilabilité puisque tout est fait pour désocialiser l’adepte. Point de surprise, donc, à ce que le Conseil d’Etat estime qu’une Marocaine appartenant à un de ces groupuscules ne requiert pas les conditions suffisantes pour acquérir la nationalité française. Le contraire aurait été inquiétant !

En revanche, que la décision juridique puisse faire l’amalgame entre la religion elle-même et l’appartenance à une secte apparaît très grave. Car l’arrêt du Conseil d’Etat du 27 juin indique bien que Mme M. « a adopté une pratique radicale de sa religion, incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, et notamment avec le principe d’égalité des sexes ».

Voilà encore un exemple où les instances républicaines reprennent au pied de la lettre les définitions de l’islam des intégristes. En serait-il de même si un Mexicain se reconnaissant « serviteur de la Rose-Croix » demandait la nationalité française ? Espérons qu’elle lui soit refusée, mais il ne viendrait à l’idée de personne de spécifier que « M. a adopté une pratique radicale de la religion chrétienne ». La terre entière saurait d’un commun accord que le pauvre bougre s’est fait endoctriner par des charlatans.

Ce n’est pas la première fois que la République française laisse les intégristes définir l’islam. Rappelons-nous que déjà, en 2005, un juge avait relaxé un imam salafiste qui appelait à la violence contre les femmes en argumentant que « M. Bouziane s’est limité à expliquer ce que dit sa religion au travers du Coran et [que] le tribunal n’a pas à pénétrer dans le for intérieur de la religion » (3).

Plus récemment, le fameux jugement du tribunal de Lille acceptant de considérer que la virginité comme « qualité essentielle » de la mariée pose le même type de questionnement : la justice a-t-elle cru ainsi « respecter les valeurs de l’islam » ? Aurait-elle statué de la même façon pour la requête d’un mari chrétien ou juif ?

La laïcité est là pour lutter contre les systèmes moyenâgeux qui autorisent des hommes à se servir de Dieu pour édicter des lois prétendument divines qui les arrangent ! Faire la séparation entre le profane et le sacré, c’est justement prendre conscience que ce sont toujours des hommes qui parlent au nom de Dieu.

Etre choqué par une burqa, c’est respecter l’islam, puisque cela revient à s’étonner et à être persuadé que la religion musulmane ne peut édicter ce type de conduite archaïque. Relier la burqa à « une pratique » de l’islam, c’est valider la définition de l’islam des intégristes et renforcer leur pouvoir.

A ceux qui ont le sentiment qu’une « double peine » est appliquée à cette femme, il faut rappeler que le seul moyen d’aider quelqu’un à sortir d’un endoctrinement sectaire, c’est d’essayer de le remettre en position de « sujet pensant ». Le refus du Conseil d’Etat va obliger Mme M. à élaborer une pensée sur ce qu’elle voulait présenter comme un automatisme de sa religion. Et si elle recommence à penser, elle sera sauvée…

(1) Alain Gest et de Jacques Guyard, « Rapport fait au nom de la Commission d’enquêtes sur les sectes », Assemblée nationale, n° 2468, 1996.

(2) Entendons pour l’islam « des discours officiels des quatre écoles de théologie ».

(3) Lire « Après l’affaire Bouziane, ça suffit », du même auteur, le Monde, 24 juin 2005.

Auteur de : L’Islam, l’intégrisme et nous, Plon, 2007.


Fadela Amara : La burqa "est une prison"
Mercredi 16 juillet 2008, 11h15


La secrétaire d’Etat Fadela Amara le 24 juin 2008 à l’Assemblée nationale. (Photo Martin Bureau/AFP/Archives)

"La burqa, c’est une prison, une camisole de force", affirme la secrétaire d’Etat française Fadela Amara, saluant la décision récente du Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative, de refuser la nationalité française à une Marocaine portant la burqa.

Avec cette décision du Conseil d’Etat, "on est en train de réaffirmer le principe de l’égalité des sexes", a affirmé Fadela Amara, secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville dans une interview au Parisien de mercredi.

Cette décision est "un vrai tremplin pour l’émancipation et la liberté des femmes" et "peut dissuader certains fanatiques d’imposer la burqa à leur épouse", a affirmé la secrétaire d’Etat, musulmane pratiquante née en France de parents algériens.

Elle se dit par contre opposée à une loi interdisant la burqa, estimant que "l’arsenal juridique actuel suffit largement".

Appelant les femmes qui la portent "les corbeaux noirs", Mme Amara affirme cependant qu’"il faut combattre cette pratique obscurantiste qui met en danger l’égalité hommes-femmes".

Pour elle, voile et burqa, c’est "la même chose" car "tout est question de centimètres de tissus". "Je ne suis pas favorable au port du voile qui n’est pas un signe religieux mais, comme la burqa, un signe d’oppression des femmes", dit Fadela Amara.

Le Conseil d’Etat a confirmé en juin le refus d’octroyer la nationalité française à une Marocaine musulmane portant la burqa, en fustigeant "une pratique radicale de la religion incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française".

Cette décision a été saluée par l’ensemble de la classe politique.

L’association Ni putes ni soumises qui lutte contre les violences faites aux femmes et dont est issue Mme Amara s’est dite dans un communiqué "soulagée", estimant qu’elle devait servir d’"exemple pour tous ceux qui se revendiquent des valeurs de la République".


Fadela Amara approuve la non-naturalisation d’une femme en burqa
Reuters - Mardi 15 juillet, 20h01


Fadela Amara juge "excellente" et "légitime" la décision du Conseil d’Etat refusant la nationalité française à une Marocaine portant la burqa, une pratique qu’elle qualifie "d’obscurantiste."

"C’est mieux qu’un avertissement. La République, quand elle est sommée de répondre, prend des positions fermes sur ses valeurs", déclare la secrétaire d’Etat chargée de la politique de la Ville dans Le Parisien, à paraître mercredi.

Pour Fadela Amara, cet arrêt est un "couperet républicain" qui "rétablit complètement la situation" par rapport à une décision de 1989 sur le port du voile à l’école.

Priée de dire s’il faut une loi prohibant la burqa, elle estime que l’arsenal juridique actuel suffit largement et que "ce n’est pas la peine d’en rajouter."

"J’appelle celles qui la portent ’les corbeaux noirs’. Il faut combattre cette pratique obscurantiste qui met en danger l’égalité hommes-femmes", ajoute la secrétaire d’Etat.

Une Marocaine mariée à un Français et mère de trois enfants nés en France s’est vu récemment refuser la nationalité française en raison d’une pratique radicale de sa religion, notamment le port de la burqa.

Gérard Bon


Hollande approuve le refus d’accorder la nationalité pour port de la burqa
Catherine Coroller et Liberation.fr vendredi 11 juillet 2008


Manifestante lors d’un rassemblement contre l’interdiction pour les femmes musulmanes de porter la Burqa à la Haye (Reuters)

Pour la première fois en France, une Marocaine, mère de trois enfants nés en France, se voit refuser la nationalité française parce qu’elle porte la burqa.

Cliquez ici pour lire l’arrêt du Conseil d’Etat

Quelques semaines après l’annulation d’un mariage entre deux époux musulmans, au motif que la femme avait menti sur sa virginité, une nouvelle affaire, révélée vendredi par le quotidien Le Monde, pose la question de l’acceptation des particularismes religieux et culturels dans la société française.

Faïza M. est une Marocaine de 32 ans, mariée à un Français et mère de trois enfants nés en France. Elle vit en France depuis 2000, parle français et a demandé la nationalité française. Demande refusée, au seul motif qu’elle porte la burqa.

« Pour la première fois en France, le Conseil d’Etat, dans un arrêt du 27 juin, a pris en compte le niveau de pratique religieuse pour se prononcer sur la capacité d’assimilation d’une personne étrangère », rapporte Le Monde.

Faïza M. « a adopté, au nom d’une pratique radicale de sa religion, un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, et notamment le principe d’égalité des sexes », a estimé le Conseil d’Etat, qui se prononce sur le cas de Fazia M. après un premier refus de la nationalité en première instance en 2005 pour « défaut d’assimilation ».

Le premier secrétaire du PS, François Hollande, s’est félicité aujourd’hui d’« une bonne application de la loi » et a estimé sur radio J qu’il n’y avait « pas besoin de légiférer » en la matière. « Evitons de légiférer chaque fois sur ces questions-là », a-t-il dit, faisant valoir que pour les cas de naturalisation, « on doit prendre en compte ce qu’est l’assimilation ou le défaut d’assimilation », comme la loi le prévoit déjà.

Hier, c’est la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, qui a approuvé la confirmation par le Conseil d’Etat du refus gouvernemental d’accorder la nationalité française à cette Marocaine. Interrogée sur France Info, Valérie Pécresse a estimé que « le principe de l’égalité des sexes n’est pas négociable dans la République française » et que « le Conseil d’Etat en rendant cette décision a voulu réaffirmer qu’on ne pouvait pas avoir la nationalité française quand on n’adhérait pas à ce principe ».

« Au-delà même du port de la burqa, il y avait la question du fait que cette femme n’allait pas voter, du fait que cette femme n’avait pas de vie indépendante en dehors des déplacements qu’elle faisait accompagnée de son mari. Je crois que cela n’est pas la République française », a conclu la ministre. Le couple reconnaît son appartenance au salafisme, un courant rigoriste de l’islam. Dans le même temps, Faïza M. a toujours affirmé que, depuis son arrivée en France, elle n’avait jamais cherché à remettre en cause les valeurs de la République.

« D’après ses propres déclarations (Faïza M.) mène une vie presque recluse et retranchée de la société française. Elle n’a aucune idée sur la laïcité ou le droit de vote. Elle vit dans la soumission totale aux hommes de sa famille », souligne Emmanuelle Prada-Bordenave, la commissaire du gouvernement chargée de donner un avis juridique et qui a eu plusieurs entretiens avec le couple, interrogée par le quotidien. D’après elle, ces déclarations sont « révélatrices de l’absence d’adhésion à certaines valeurs fondamentales de la société française ».

Le Conseil d’Etat étant la plus haute juridiction administrative, Faïza M. n’a plus de voie de recours.

L’islam est-il incompatible avec la laïcité ?

Y a-t-il davantage de frictions entre la laïcité et l’islam ? Difficile à dire, le moindre incident concernant des musulmans étant systématiquement monté en épingle. Ainsi, du mariage annulé en avril par le tribunal de Lille à la demande d’un homme dont l’épouse avait menti sur sa virginité.

En référence à la religion des conjoints, la féministe Elisabeth Badinter avait affirmé que le jugement ferait « courir nombre de jeunes filles musulmanes dans les hôpitaux pour se faire refaire l’hymen », et la présidente de Ni putes ni soumises, Sihem Habchi, avait dénoncé « une fatwa contre la liberté des femmes ». Christine Boutin, la ministre du Logement, catholique déclarée, avait largement extrapolé en dénonçant des « difficultés des relations entre notre société et l’Islam ».

Dans son ouvrage Allah, mon boss et moi ( Editions Dynamique Diversité, avril 2008), l’anthropologue Dounia Bouzar confirme une montée des revendications religieuses dans les entreprises, notamment de la part des musulmans. Faut-il y voir une flambée de l’intégrisme ?

Emmanuelle Prada-Bordenave, la commissaire du gouvernement qui a rendu un avis sur le cas de Faïza M., s’est interrogée opportunément sur la part de provocation dans son attitude. Moins qu’un refus d’intégration, Dounia Bouzar voit, pour sa part, dans le comportement de certains musulmans une tentative de se faire entendre dans une société qui a du mal à leur faire une place.

Qu’est-ce qu’une burqa ?

Si le Coran commande aux femmes de se couvrir afin d’être reconnues comme croyantes et ne point être importunées, il est flou sur la nature de cette couverture. En tout état de cause, la burqa, voile de couleur sombre couvrant les femmes de la tête aux pieds - certains modèles laissant apparaître les yeux, d’autres non - apparaît comme une interprétation quelque peu outrancière des textes sacrés.

Le grand public a découvert la burqa lors de la prise du pouvoir des talibans, en Afghanistan, mais elle est également portée, sous diverses formes plus ou moins opaques, dans tout le monde arabo-musulman, ainsi que de façon croissante en Europe.

En France, le débat a surtout porté sur le hijab, voile entourant la tête et le cou. La loi du 15 mars 2004 interdit le port de signes ou de tenues - dont le hijab - manifestant une appartenance religieuse dans certains établissements publics : écoles, collèges et lycées publics.

En théorie, le port du foulard islamique est autorisé partout ailleurs. Mais des incidents se produisent régulièrement, notamment dans des mairies. En janvier 2006, le député-maire d’Argenteuil (Val-d’Oise) a ainsi interdit à une femme qui portait le hijab d’assister à la remise du décret de naturalisation de son époux.

Quels sont les critères d’obtention de la nationalité ?

Aux termes de l’article 21-2 du code civil, tout étranger contractant mariage avec un Français peut, après un délai de deux ans, acquérir la nationalité française. Mais plusieurs articles de ce même code restreignent ces possibilités.

Ils prévoient ainsi que « nul ne peut être naturalisé s’il n’est pas de bonnes vie et mœurs ou s’il a fait l’objet de l’une des condamnations visées à l’article 21-27 du présent code [condamnation pour crimes ou délits constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou acte de terrorisme, ndlr] ».

Autre condition : l’étranger conjoint de Français doit justifier « de son assimilation à la communauté française, notamment par une connaissance suffisante, selon sa condition, de la langue française et des droits et devoirs conférés par la nationalité française ». Sa maîtrise de la langue doit plus précisément lui permettre de répondre aux « nécessités de la vie quotidienne ».

Le gouvernement peut également s’opposer, par décret, à ce qu’un étranger devienne français en cas de défaut d’assimilation, caractérisé notamment par le fait de « répandre des thèses extrémistes manifestant un rejet des valeurs essentielles de la société française ».

Quelles sont les autres législations européennes ?

En Allemagne, sur la carte d’identité, il faut avoir le visage découvert mais le vêtement - même la Burqa - n’entre pas en ligne de compte pour l’obtention de la citoyenneté. Vivre depuis au moins huit ans dans le pays, avoir un casier judiciaire vierge et passer avec succès un test de langue sont les critères définis. Dès cet automne, l’impétrant devra aussi répondre à 33 questions sur les institutions ou la société allemande.

En Italie, c’est après dix ans de résidence que le candidat à la naturalisation envoie son dossier au ministère de l’Intérieur où une commission évalue sa situation économique et l’absence de précédents judiciaires. Rien d’autre. Un tribunal administratif du Latium avait confirmé que « le maintien de traditions culturelles », à condition qu’elles ne violent pas les lois en vigueur, ne doit pas entrer en jeu.

Aux Pays-Bas, la naturalisation est automatique après cinq ans même s’il y a un certain durcissement pour l’installation de nouveaux immigrants qui doivent passer des tests de langue. Le nouveau citoyen doit aussi prêter serment durant une cérémonie.

La Grande-Bretagne, longtemps très libérale, a décidé de rendre plus difficile la naturalisation estimant que « la citoyenneté se mérite ». Il y a un examen obligatoire sur les connaissances de base de la société, mais la ministre de l’Intérieur, Jacqui Smith, veut aller plus loin. Selon elle, la citoyenneté ne doit s’ouvrir « qu’à ceux qui parlent anglais, travaillent dur et paient leurs impôts ». Mais le vêtement n’est pas un problème.

Qui sont les salafistes ?

Les salafi, ce sont les « pieux précurseurs », les « pieux ancêtres », compagnons et successeurs immédiats de Mahomet. S’inspirant de leur exemple, les salafistes entendent suivre littéralement les préceptes du Coran, de la Sunna (tradition tirée de la vie de Mahomet) et de la charia (lois régissant la vie des musulmans).

Dans leur ouvrage sur les Musulmans en France (1), Bernard Godard et Sylvie Taussig expliquent que « cette obédience très présente en France » se divise en deux branches. L’une, jihadiste, prône le recours à la violence contre les ennemis de l’islam ; l’autre, cheikhiste, plus pacifique, impose aux fidèles de vivre en respectant la tradition de manière littérale.

En France, les salafistes contrôlent une trentaine de mosquées, la plupart en région parisienne, une à Roubaix (Nord), une autre à Vénissieux (Rhône).

Internet joue un rôle important dans la vie des salafistes et des musulmans en général. Les fidèles peuvent y entrer en contact avec des cheikhs (savants) du monde entier, soit pour solliciter de leur part une fatwa (avis juridique portant sur tous les aspects de la vie des musulmans, y compris les plus intimes), soit pour y consulter la traduction de textes ou prêches prononcés dans différentes mosquées du monde musulman.

(1) Robert Laffont, février 2007


Il faut interdire la burqa - et le niqab
par Daniel Pipes,Jerusalem Post,1er août 2007

Version originale anglaise : Ban the Burqa - and the Niqab Too

Adaptation française : Alain Jean-Mairet



JMT
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