samedi 9 mai 2009

ON EN PINCE POUR PINSOLLE candidat DLR

J’accuse la BCE de crime économique !
Hier, la Banque Centrale Européenne a baissé son principal taux directeur de 0,25 point, à 1%, marquant la victoire des « faucons » sur les « colombes ». La zone euro conserve donc la politique monétaire la plus restrictive des pays développés, malgré la sévérité de la crise.
Divergences atlantiques
Comme le montre le graphique du Monde sur l’évolution des taux directeurs, la réaction de la Fed et de la BCE à la crise économique a été radicalement différente. D’une part, la Réserve Fédérale Américaine a réagi à la fois très rapidement et de manière radicale pour donner un bol d’air à l’économie et d’autre part, la BCE a réagi à la fois tardivement et de manière très prudente. On peut toujours dire que la récession est aussi grave des deux côtés de l’Atlantique pour soutenir la politique de la BCE.
Mais ce raisonnement est une erreur. Car le fait que la crise soit aussi grave en Europe et aux Etats-Unis est un terrible aveu d’échec de la politique européenne. Car tout aurait dû contribuer à ce que la crise soit beaucoup moins dure du côté européen. En effet, si les prix de l’immobilier ont baissé de 30% outre-Atlantique, les prix ont à peine baissé dans les pays de la zone euro, à l’exception de l’Espagne. La crise financière est également beaucoup plus grave aux Etats-Unis.
Bref, l’examen des indicateurs macro-économiques indique que la zone euro devrait connaître une crise beaucoup moins sévère. Pourtant, elle est rentrée dans la crise un trimestre plus tôt et la récession y est aussi violente. Comme l’impact des plans de relance ne s’est pas encore vraiment fait sentir, on peut attribuer cet écart au différentiel de politique monétaire. La baisse rapide et forte des taux de la Fed a permis d’amoindrir la gravité de la crise, notamment en faisant baisser le dollar.
Une BCE apathique
Pendant l’année 2008, comme je l’ai rapporté dans de nombreuses notes (voir dans les archives), Jean-Claude Trichet a soutenu que la baisse des taux présentait des risques inflationnistes. De nombreux économistes répliquaient alors que les risques de récession étaient beaucoup plus grands et que l’inflation allait baisser, notamment après l’été. Le temps a passé et il démontre l’erreur de jugement fondamentale de la BCE. Aujourd’hui, l’inflation est plus basse aux Etats-Unis que dans la zone euro…
Malgré la baisse du dollar, malgré une politique monétaire extrêmement expansionniste, les prix baissent aux Etats-Unis aujourd’hui, signe que la politique de baisse des taux rapide et agressive était la bonne et ne présentait pas de risque. Comme d’habitude, la BCE est restée enfermée dans ses dogmes, ignorant la souffrance des millions de chômeurs supplémentaires de la zone euro. Comme au début des années 90 et après l’explosion de la bulle Internet, Jean-Claude Trichet s’est trompé.
Cette erreur de politique monétaire pose un immense problème de responsabilité. L’équipe dirigeante de la BCE mène une politique absurde depuis des années mais refuse toute critique et responsabilité. Les banquiers centraux européens ne répondent à personne de leurs actes et personne ne peut évaluer leur politique et encore moins les révoquer, quels que soient leurs résultats. Cette situation est une aberration démocratique qu’il convient de changer de toute urgence.
Il est grand temps de mettre fin à la dictature monétaire aberrante de la BCE. Depuis près de 20 ans, les banquiers centraux européens mènent une politique monétaire absurde qui étouffe l’économie de la zone euro. Heureusement pour eux que la notion de crime économique n’existe pas.
Source : http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/05/02/faucons...
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/05...
http://www.lemonde.fr/economie/infographie/2008/12/04/evo...

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